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Amélie Davèze

 

« Dieu habite où on le fait entrer »

(M.BUBER)

 

L’énergie peut être considérée comme une force qui donnerait vie en toute chose. Mon intention est ici de suggérer les flux qui circulent entre l’humain et le végétal – vivants - et l’architecture en pierre - réalisation humaine. Cette série est une proposition, par la matière, de ma perception de ces mouvements invisibles et subtils qui nous demandent de nous laisser traverser. La mémoire de l’abbaye de St Paul a nourri cette recherche par son histoire et ce qu’il s’en dégage en la parcourant. Cette ancienne abbaye de femmes, ce couvent, est devenu pour moi un laboratoire à ciel ouvert.

Dans la réalisation de ce projet, différents paramètres ont donné un cadre de départ : le format de travail de la résidence : deux semaines, le mode opératoire utilisé : la photographie d’images projetées au vidéoprojecteur, et la contrainte personnelle imposée : ne prendre et n’utiliser pour les projections que des clichés pris dans l’enceinte de l’abbaye. A partir de ce cadre, j’ai cherché à faire parler les lieux selon mes propres ressentis. L’idée est d’amener une forme qui permette à chacun de s’approprier l’image selon son propre regard.

Les premiers jours, j’ai arpenté le domaine. J’ai photographié des éléments qui me touchaient dans l’idée de les intégrer à une image finale que je construirais le soir venu. Ce qui motivait mes choix dans la prise d’images se compose un enchevêtrement d’émotions ressenties au moment de mes pérégrinations et la pertinence de leur projection sur un autre élément. Il y a donc eu plusieurs temps de réalisation, celui de la recherche et la prise d’images à projeter, l’endroit où les projeter et enfin projeter les images choisies lorsque la luminosité est suffisamment basse à l’endroit décidé. Ce sont ces dernières images que la série présente, sans montage.

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